je ne pensais pas, dans mon coin habituel de promenade, pouvoir voir, donc photographier, le phare de la Teignouse, le plus important et le plus célèbre (dans le coin) des phares en mer, et puis je m’aperçois qu’il est parfois visible, comme ici, enfin visible surtout grâce à un puissant zoom, car sur cette photo il est quand même situé à près de 14 kms… Il est là depuis 1845, sur son rocher dans le prolongement de la pointe de la presqu’île de Quiberon. Il ne fait que (c’est peu pour un phare) 16 m de haut, est peint tout en blanc et a une forme assez particulière (un « gâteau avec une grosse bougie »). Un peu plus loin que rocher sur lequel se trouve la phare, le Angers, cargo à l’origine américain (comme son nom ne l’indique pas) de 76 m de long, s’échoua le 4 novembre 1918 sur le plateau des Esclassiers, par une nuit de mauvais temps. 4 ans plus tard, dans la nuit du 26 août 1922, c’est à proximité du phare que le France, cuirassé de 1911, a, par temps calme, heurté des roches (non répertoriées à l’époque). Le naufrage se fit lentement et presque tout l’équipage fut sauvé (3 disparus). C’est un coin dangereux car très fréquenté par les navettes entre les îles, les bateaux de pêche cotière et les voiliers. Même en 2007, alors que les navires ont des GPS, les naufrages peuvent avoir lieu : le Gourinis, navire de passagers qui reliait Houat à Port-Maria (Belle-île), a touché des roches aux « trois Pierres »et, alors qu’il était remorqué à moitié immergé, a coulé, le 30 avril 2007 par beau temps et mer d’huile…D’après la Société Nationale du Patrimoine des Phares et Balises, l’état intérieur et extérieur du phare est en piètre état.