Ernest Renan, qui avait vue sur l’île depuis son manoir de Rosmap(h)amon – à Truzugal, en Louanec – aurait décrit l’île comme étant « « un léviathan marin qui soulève à l’horizon sa rugueuse échine de granit ». Cela ne se voit pas sur cette photo mais je suis d’accord : cette île a quelque chose d’un cachalot géant, avec son épine dorsale et sa pointe nord en forme de queue de poisson.
Au XVIIè s un certain Jacques Thomé (de) Kéridec l’aurait affermée, d’où le nom de l’île. On y trouve effectivement les ruines d’une ferme… mais elles dateraient de l’entre deux guerres… On signale aussi la présence d’un fermier en 1790, en 1816. Anatole le Braz relate la visite qu’il y fit à la fin du XIXè et sa rencontre de la famille Kervégan, fermiers sur l’île depuis au moins 3 géérations. Chacun y va de ses hypothèses sur l’origine du nom : il viendrait de « tomm » (« chaud »), d’où son microclimat… Sao Tomé sur l’équateur est même parfois cité… d’autres affirment sans arguments que la signification est « la silencieuse ». Un autre, qui voit sans doute des saints partout, dit que son nom vient de celui d’un saint, de St tomaioc…Ce que cette île peut produire sur l’imagination !
Anatole le Braz, dans son Au Vent des Îles (partie de Contes du soleil et de la brume), la décrit ainsi : « une croupe de bête préhistorique, la queue mince, quasi rattachée encore au continent, la tête plus monstrueuse que le corps et tournée vers le large (..) on l’appelle en breton Taféak (..) [elle] surveille, dirait-on, leurs [ des sept îles] ébats avec des yeux indulgents d’aïeule »