A l’été 2015, j’ai eu la chance de pouvoir être une dizaine de jours tout en haut au nord de cette petite excroissance de la côte nord de Bretagne qu’on appelle le Trégor, du côté de Trégastel et de Ploumanach et qui est assurément l’un des plus beaux coins de Bretagne. J’avais fait une sorte de brochure – texte/images – paréidolique (quand on voit des formes dans les nuages, les troncs d’arbres, les rochers..), ce qui n’est pas original, je le concède, car là-bas c’est un festival de têtes, de personnages ou d’objets dans les rochers. Or cette « brochure », que j’avais imprimé sur papier, je ne la retrouve pas dans les méandres obscures de mon ordi.


Sur l’Île Renote – qui n’en est d’ailleurs pas (plus ?) une – à Trégastel. J’imagine comment j’aurais adoré, enfant, me perdre dans ces dédales escarpés.. Je vous laisse voir la gueule du cachalot, la tête de Voldemort, celle du vieux triste au nez pointu, de la Grande Oie endormie et du canard au bec coupé…
Ici on touche au sublime, en termes d’équilibre, d’art éphémère-au-long-terme et de métaphore animale aquatique..









Comment ne pas avoir envie de devenir sculpteur de granit quand on nait là-bas ? A défaut on peut se faire embaucher par les quelques carrières qui y subsistent mais ce n’est pas pareil de débiter des plaques qui seront poncées, polies pour devenir des pierres tombales. Autant le granit sculpté est magnifique, autant quand il est poli, rendu lisse et brillant je le trouve moche.