
» la maison du chocolatier ». C’est ainsi que je l’ai entendue nommée : j’avais entendu dire que c’était un chocolatier qui l’avait fait construire.
Le 25 octobre 2017… Le soleil, à cette heure et à cette date et de ce même point de vue, se reflète dans les fenêtres (ce qui est assez prévisible du fait de la réalité du déplacement des astres).

Or il se trouve que nous découvrîmes l’existence de cette maison, un été, à la place du champ de vaches.
Je pense que je la trouvai de bon goût, dans la tradition, bien que si récente. Elle avait l’air d’une maison traditionnelle, comme une ferme, une longère, mais elle n’avait pas cette légitimité-là : c’était une maison de vacances, puisque parisienne. La nommer « maison du chocolatier » introduisait une dimension inattendue et bienvenue pour combler un questionnement informulé : mais qu’est-ce que c’est que cette maison nouvelle arrivée là ? Qui y habite, à qui appartient-elle ?
Elle m’avait, je crois me souvenir, plu dès le début : elle était comme les maison anciennes – simple : pas d’étage – et en même temps était toute neuve, avec certainement tout le confort moderne (lave-vaisselle, eau chaude courante, téléphone..). Aussi je trainais parfois devant son muret de jardin mais n’y vit aucune personne susceptible d’attirer mon attention, n’y vit jamais un homme pouvant être « le chocolatier », ce qui fait que cette maison est restée maison – pure réalité architecturale et matérielle – sans être pour moi associée à qui que ce soit, un élément du décor suffisamment réussi pour être acceptable, et ce ne fut que bien plus tard que j’appris, lors d’un concours de photo organisé par l’association de sauvegarde de la chapelle, que la présidente du jury y habitait et que le jour où ma tante y était allée pour récupérer le tirage de ma photo sélectionnée elle y avait entrevue en pleine après-midi un homme qui visiblement buvait du whisky..
Je n’ai lu « que » peut-être les 200 premières pages du Côté de chez Swann » ( qui est il me semble le début de ce qui constituera, une fois le tout écrit, l’œuvre rendue fameuse par quelques-uns, de Marcel Proust et que beaucoup nomment « la Recherche » et qui est, officiellement, (à) la Recherche du temps perdu », mais j’ai lu, bien avant, plusieurs livres de Claude Simon et je me demande si je n’y ai pas attrapé un élément rythmique..