Je les ai toujours connues là. A un moment on pouvait passer devant celle de gauche, puis le chemin a été déclaré privé. De celle de droite on ne pouvait approcher que de l’autre côté du muret qui la protège de la mer. Et puis, quand le sentier du littoral a été créé, on a pu passer sur leur terrain et mieux voir la maison de droite. Même si les lieux n’ont pas trop changé en 50 ans, ces deux maisons sont menacées par la mer qui grignote peu à peu, à chaque tempête couplée avec une grande marée, la côte : les eaux lancent de plus en plus fréquemment – au moins 1 fois par an – quelques vagues sur les côtés des terrains, laissant derrière elles algues et sable. Les tempêtes déracinent aussi à chaque fois quelques arbres, pins et cyprès, de ce sol sableux. Jusqu’à ce jour aucun n’a touché les maisons, mais les grand cyprès de Monterey entre les 2 demeures en est si près qu’un fort vent du sud-ouest, comme le 17 octobre 1987, pourrait bien le pousser à grattouiller leurs murs de ses branches… Mais ne soyons pas trop négatifs : des arbres tombent, certes, mais d’autres poussent, grandissent.
Les 2 maisons sont complètement différentes : celle de gauche, une maison ancienne en pierres, peut-être du XIXè, restaurée. Un style breton classique, traditionnel. L’autre, je l’ai toujours connue. Elle a donc au moins 50 ans. Elle me paraît typique des années 60 ; simple, en parpaings ou béton, lignes pures, toit à 1 seul pan, grande fenêtre. J’ai un faible pour elle.