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J’ai lu quelque part que la Teignouse ressemblait à un gâteau d’anniversaire à la crème avec une grosse bougie… Ce n’est pas faux… Ici le pâtissier abuse de la chantilly ! Dans le livre « l’histoire de tous les phares de France », Dreyer et Fichou écrivent : » Le phare de la Teignouse est le cinquième de France construit les pieds dans l’eau. Sa tour a une allure si particulière qu’on se demande si c’est une erreur. Le soubassement, qui abrite les logements, est surmonté d’une tourelle fluette portant une lanterne : « Un feu de port monté sur un camenbert« , dit-on souvent. (..) la terrasse prend les paquets de mer pendant les tempêtes. L’eau stagne puis s’infiltre. La tourelle vibre sous les assauts du vent. Les chambres (..) sont humides et froides. Les lambris intérieurs dégoulinent (..) Les démissions sont nombreuses. Certains abandonnent même leur poste au bout de quelques semaines. ». Il est vrai que la conception de la Teignouse, à défaut de fournir aux gardiens un abri acceptable (être gardien d’un phare en mer n’est jamais une sinécure), en fait l’un des phares les plus originaux de Bretagne… Depuis 1983 le phare n’est plus gardienné et son état de délabrement intérieur n’a fait qu’empirer… En 2005, plusieurs fenêtres avaient leur vitrage cassé, le muret parapet de la terrasse était dégradé, dans les chambres les boiseries murales étaient absentes et tout était en vrac, volé ou renversé par les tremblements lors des tempêtes… Cependant une boiserie de fenêtre a été refaite, mais le reste ? Il est là depuis 1845, sur son rocher dans le prolongement de la pointe de la presqu’île de Quiberon. Il ne fait que (c’est peu pour un phare) 16 m de haut. Il a été construit assez tôt dans l’histoire de construction des phares dans ces parages dangereux et fréquentés par les navettes entre les îles, les bateaux de pêche cotière et les voiliers mais il n’a pas pu éviter certains naufrages : un peu plus loin que rocher sur lequel se trouve la phare, le Angers, cargo à l’origine américain (comme son nom ne l’indique pas) de 76 m de long, s’échoua le 4 novembre 1918 sur le plateau des Esclassiers, par une nuit de mauvais temps. 4 ans plus tard, dans la nuit du 26 août 1922, c’est à proximité du phare que le France, cuirassé de 1911, a, par temps calme, heurté des roches (non répertoriées à l’époque). Le naufrage se fit lentement et il y eut 3 noyés mais presque tout l’équipage fut sauvé. Même en 2007, alors que les navires ont des GPS, les naufrages peuvent avoir lieu : le Gourinis, navire de passagers qui reliait Houat à Port-Maria (Belle-île), a touché des roches aux « trois Pierres »et, alors qu’il était remorqué à moitié immergé, a coulé, le 30 avril 2007 par beau temps et mer d’huile…
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