Le phare du Petit Minou, à Plouzané près de Brest, réunit au moins 3 particularités : celui d’être l’un des phares de Bretagne les plus photographiés ( à toute heure et par tous les temps, notamment du fait de l’allée serpentine qui y conduit et sa facilité d’accès : une route, étroite mais véritable, y conduit), d’avoir une tour quasiment collée à lui et (l’autre record) d’avoir un nom énigmatique et ridicule, en français, si l’on ne tient pas compte de l’hypothèse étymologique qui le ferait venir du breton « min » qui signifierait nez, museau (comme le Cap Gris-Nez..)
A force de le voir en photo ma curiosité a été titillée et j’ai eu, moi aussi, envie – l’occasion se présentant – de le voir en vrai, avec mon appareil photo dans la main.
Une visite rapide – vu que j’étais venu pour toute autre chose – à une heure pas forcément propice (je cherche des excuses) ne m’ont pas empêché d’être séduit par les lieux. C’est vrai que cette entrée du Goulet de la Rade de Brest (moi qui suis plus habitué au goulet du Golfe du Morbihan) a de la gueule : une partie de la fabuleuse (à titre personnel) presqu’île de Crozon en face, l’océan à tribord..
Je me suis aperçu que les photographes, cherchant la photo parfaite, occultaient généralement plusieurs réalités des lieux : le fort Vauban, les blockhaus…
Je propose donc – fidèle à mon modeste esprit de contradiction et dans le souci commercial de me démarquer de la concurrence – aussi quelques vues différentes .
Pour aller au phare, elles (ces images) empruntent notamment le chemin d’un homme qui s’y trouvait avant que nous y arrivions. Un homme sans appareil photo, sans smartphone, bref un homme étrange, qui regardait, simplement, en prenant son temps. Il y avait plusieurs personnes sur place, dont pas mal de photographes.