Il est un phare, en Normandie, sur un bord de la Seine, qui semble complètement oublié, abandonné, en tous cas en tant que phare. On y parvient en prenant une route étroite et escarpée bien avant de découvrir la Seine. Au début de la route un restaurant lui rend hommage en se nommant « restaurant du phare »..Il devait être la lumière tribord des navires entrant en Seine et, face à l’augmentation du nombre et du tonnage des navires visant Rouen ou Paris (Port de mer), s’est vu relégué à un second plan après l’érection – car tout ça est décidé par des hommes – de la « tour radar » à Honfleur, aussi nécessaire, efficace et moche (selon mon goût), que celle à Ouessant : du béton à la silhouette utilitaire sans être esthétique, ou, en tous cas, d’une esthétique qui commence seulement à devenir, à mes yeux, intéressante..

Sa tourelle en verre et zinc est désespérément vide de tout feu. Nulle merveilleuse lentille de Fresnel sur bain de mercure ne s’y trouve et l’air humide des pluies de l’estuaire s’y engouffrent désormais, rongeant tout le métal.. Il est pourtant inscrit « monument historique » depuis 2011 mais n’est pas l’objet de protections à la hauteur de son passé.
C’est pourtant un phare-maison, perché à plus de 50 m au bord de la falaise de craie à l’aplomb de l’ancien lit large de la Seine (à près d’1 km du lit habituel) – puissant fleuve qui n’est malheureusement pas passé inaperçu des hommes – avec une belle cheminée en briques comme on savait en construire en Normandie au XIXè siècle. S’il se trouvait sur un îlot breton il serait une star, au sens propre du terme.. Quelque édile aura signé l’ajout d’une balustrade quelconque en aluminium dans les années 80 (du XXè siècle), balustrade qui passe encore, de loin et par temps de brume..
.. mais il sert aujourd’hui de relais téléphone (il en faut bien..) pour Orange et quelques délinquants (je rappelle que taguer un mur d’autrui, bien que parfois élevé au rang d’acte artistique, est un délit), constatant probablement l’abandon, auront ressenti le besoin égocentrique d’y bomber quelques dessins ou messages esthétiquement moches et – n’étant pas du même « auteur » – contradictoires..
Je le préférerais sans ces tags.




Bonjour
Je m’y suis rendue il y a quelques années, et je n’ai pas noté son nom;
Et celui de la route qui y mène ? Je souhaite y retourner mais ne le situe plus du tout !
Merci de me répondre
Bonne soirée
Babeth
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Si vous regardez mes tags vous verrez son nom : phare de la Roque. Il est entre Foulbec et le pont de Tancarville. Prenez la D 6178 et quittez-la quand vous voyez le « restaurant du phare ». Remontez la D 100 puis prenez à gauche la D 711 direction le phare. Le paysage doit être pas mal au soleil couchant je pense. Bonnes retrouvailles.
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C’est le phare de la Roque. Je vous ai déjà répondu dans le détail mais comme je ne m’étais pas reconnecté à mon compte, ma réponse est « anonyme ». Si vous avez des difficultés à retrouver son emplacement dites-le-moi.
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