Vers le fort de la Fraternité. Je suis désolé pour ceux qui ne voient pas ces roches comme des têtes, des gueules de roc de créatures, pointes avancées de géants minéraux, chefs, au sens de tête, de ce qu’on nomme la Terre. Ici, dans le Finistère, le Bout du Monde (Pen ar bed, la « tête du Monde »), ce ne sont pas les mêmes Titans antédiluviens que ceux qui résistent encore un peu à la probablement plus douce Manche, les créatures roses, orange, plus lisses, arrondies (plus anciennes ?), de Trégastel et du Gouffre de Plougrescan. Ici, les êtres de roches, à la peau de lichens et d’herbes rases, sont jaunes et marron, beaucoup plus ridées, beaucoup plus plissées, creusées de sillons raboteux et terribles. C’est qu’ils affrontent les fureurs de l’Océan et non de la Mer !