Un bel endroit, calme, paisible, tranquille, dans la campagne, loin de pas mal de bruits – à tel point que je ne devrais pas en parler – avec un grand étang sur lequel vivent des foulques, des grèbes huppés, autour duquel un chemin varié, tantôt plat tantôt tortueux, nous permet d’être parmi les hêtres, de hauts conifères et d’autres arbres. Il y a même des pontons sur lesquels on peut venir, en ce printemps commençant en hésitant cette année, se reposer, contempler, humer, écouter, boire un coup et manger un morceau et regarder un grèbe portant, quand ce n’est pas ses petits, 2 grosses gouttes d’eau sur son dos comme des perles précieuses, tracer des sillons dans l’eau recouverte d’une pluie silencieuse d’aigrettes blanches de pissenlit..

Une bruine d’akènes d’aigrettes de pissenlits volette, s’accroche partout sur les branches, se posent délicatement sur l’eau. Nous avions rendez-vous avec cette neige de graines ailées, sans le savoir.
Les arbres se sentent si bien dans ce lieu qu’ils enlacent leur tronc.. Les mâles ont des poils verts, les femelles sont glabres..

Cet arbre est mort, certes, mais il sera pour longtemps entouré des siens..
Des fleurs violettes inconnues, de moi en tous cas, comme des jacinthes qui se prendraient pour des fleurs de choux rouge ou de betterave, veillent d’un hommage religieux de leur épiscopale couleur insolente les troncs moussus et morts depuis longtemps au fond du bayou.
Magnifique ! Photos et textes, en or plus que d’habitude. Bravo !
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