La baie est tranquille. Le Reder Mor est peinard, bien qu’il s’appelle le Coureur des mers, à l’abri dans l’anse. Mais le lendemain, le 8, il y a du vent et pas mal de kite-surfeurs viennent sur ce « spot »… (lieu rare et précieux car « dans le vent » et pas dans la houle ni les vagues, c’est ma définition)
Ce ne sont pas vraiment des « coureurs de mer » – ils n’en ont pas l’ambition – ils font des aller-retours dans la baie, comme un banc de sardines noires qui s’emprisonnent volontairement dans une nasse. Ils prennent leur pied… mais c’est assez répétitif je trouve.
J’en aurai peut-être fait pareil à leur âge, au temps où je m’exerçais moi aussi à la glisse à voile, la planche à, sur un « ponton » (dixit mes plus jeunes cousins), une Mistral de 23 kg avec une voile de 6,3 m², 10 ans après son apparition en France et à Locmariaquer vers 1973 je pense , par l’initiative de Yves Guillam, le fils de notre voisin de camping sauvage, windsurfeur avec un wishbone en bois… On n’avait jamais vu ça dans « la baie », avant lui…
Regardez, à leur corps défendant, ensemble ils sont comme un commando marine en marche !
Les voiles, les ailes de couleurs, les sillages, le mouvement que ça donne, c’est joli
Ils sont nombreux. J’en ai compté 25 ce jour-là à faire des allers-retours dans la baie. Vous me direz, ça n’arrive que quelques jours par an mais demain ? Pourquoi ne se risquent-ils pas un peu plus en mer, en dehors de la baie ? ça ventilerait un peu… Ils sillonnent la baie, comme des agriculteurs un champ.. Le capitaine du coureur des mers finit par partir de la Baie.