la Vieille veille…, Finistère, 1er janv.2013, 17h38

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tel quel, le phare, ou telle quelle, la Vieille..
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Il y a beaucoup à dire sur ce phare, « la vieille », construit dans la foulée d’Ar Men, en 5 ans sur « Gorlebella » ( » la plus lointaine » parait-il) dans l’un des coins de mer les plus agités de Bretagne, le Raz de Sein, passage le plus court – en venant du Golfe de Gascogne ou des côtes de Bretagne sud – pour qui, et ils sont nombreux, entrent en Manche… « Gorlebella » sonne italien vous ne trouvez-pas ? Or les 2 gardiens les plus tristement célèbres du phare étaient d’origine italienne : Mandolini et Ferracci. Ils sont célèbres car ils étaient des mutilés de guerre qui avaient « bénéficié » de cet emploi… Mandolini  n’avait plus l’usage d’un bras et Ferracci avait encore une balle dans le corps… Comme si cela ne suffisait pas ils avaient eu tous deux les poumons atteints par les gaz.. (le phare a 120 marches qu’il faut descendre et surtout monter au moins 2 fois par jour…). Ils resteront bloqués au phare, à cause des tempêtes, tout janvier et février 1926 et une goélette de Paimpol, la Surprise (!), se brisera sur les roches de Plogoff 9 jours avant la libération des gardiens. Or des témoins diront que le phare était éteint la nuit du naufrage et que la corne ne fonctionna que par intermittences… Ce qui est aussi étonnant est qu’Anatole Le Braz meurt 3 semaines après le sauvetage des 2 gardiens.  « et alors ? » me direz-vous…Et bien Anatole Le Braz avait écrit en 1899 le gardien du feu, bon roman narrant un autre genre de drame, fictif, se déroulant au phare de la Vieille, ce qui donne aux faits réels survenus plus tard un écho particulier… On trouve pas mal de renseignements sur le phare, mais moins  sur la tourelle de la Plate, sa voisine, construite en béton armé dans la foulée, distante d’une centaine de mètres, qui est 2 fois et demi moins haute que le phare et n’a, par définition, jamais été habitée, mais qui fait quand même une dizaine de mètres de haut… Pas mal pour une « petite vieille » comme on l’appelle aussi…Elle indique les premières roches dangereuses en avant (venant du sud) du phare.  Elle a été « décapitée » par une tempête à peine achevée et ne sera reconstruite qu’en 1911, 24 ans après le début de sa construction… Il est vrai que les 3 premières années, celle-ci n’a pas avancé car le bateau qui apportait les matériaux était occupé ailleurs… Récemment elle fonctionnait au gaz, une cuve étant comprise dans son corps. En 2014, on a remplacé ses ampoules par des leds… Pourquoi ne pas avoir construit davantage de tourelles plutôt que des phares ? Car elles ne permettaient pas un éclairage aussi puissant, visible d’assez loin et qu’un phare habité permettait aussi d’actionner une corne de brume… Cette photo-ci est prise depuis la pointe du Van (gamin je croyais que c’était la pointe du vent mais van signifie lichen), de  la chapelle St They, un saint rarement cité en Bretagne, à environ 4 kms du phare, point de vue tout à fait favorable comme vous pouvez le constater. A l’horizon, l’île de Sein, ici simplement trait sombre sur l’horizon de ce début de nuit.

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