



marcoKerma photo : de mer, de Bretagne et d'ailleurs
photos de mer, de Bretagne et d'ailleurs (voir aussi marcokerma.over-blog.com)
La pointe de Kerbihan avec sa « ty guard », qui est un ancien abri pour les douaniers (les gabelous), aujourd’hui propriété privée avec un escalier extérieur en pierres, comme souvent dans les environs, et surtout le toit sans ardoises ni tuiles mais en escalier de pierres. Étonnant aussi ce nom, ce mélange de breton (ty = maison) et d’anglais (guard=gardien). Ce bel endroit a, comme souvent sur la côte du fait de sa position « avancée », sa verrue : un blockhaus…
Je vous présente maintenant une sélection – si ! si ! – récente. Commençons par une presque ombre chinoise.
Alors, même si dès le matin les nuages sont ainsi, qu’est-ce que cela va être ce soir ?! Mais il est vrai qu’en Bretagne on ne peut pas présager du ciel plusieurs heures avant..
A l’est, du côté du Grand Mont sur la Presqu’Île de Rhuys, le ciel est itou.
10 mn plus tard le ciel s’est sérieusement assombri au-dessus du trimaran Leyton..
.. tandis qu’il sort sous voiles de la Trinité s/mer, le fort de Penthièvre à tribord..
.. et à babord les très très anciens blocs du dolmen à la table tombée et les pins de la pointe er Hourèl..
21h59
20h32
20h37
21h52
Pointe er Vil, 20h16
20h14
Kerhern, 20h15
20h35
Ty Guard, Pointe de Kerbihan, la Trinité s/Mer, 7 juin 19, 20h45
faucon crécerelle, 21h04.
la Teignouse, 21h12
Petit Trého, 21h13
Au bout de plusieurs jours de nuages, de vent, d’averses, un répit en cette fin de journée et une lumière limpide, une visibilité exceptionnelle (on voit, de l’entrée du Golfe, très bien les maisons sur Houat, à 18 kms)
Le côtre aurique, réplique d’un langoustier de Bretagne sud, Babar, tente de rentrer dans le Golfe mais le vent vient du nord et la mer descend, donc sort du Golfe. C’est le jusant et le vieux gréement ne parvient pas à se rapprocher. Il a baissé ses voiles et je suppose qu’il a tenté de rejoindre le Crouesty, plus à l’abri du vent, au moteur.
Il y eut au moins 2 événements importants le dimanche 10 mai 1981 : l’élection de François Mitterrand et la mise à l’eau de Babar, le premier bateau sorti des Chantiers du Guip sur l’Île aux Moines. Drôle de nom pour un bateau. Explications : c’était le surnom du père d’Éric Tabarly ; ce nom a été conservé pour cette raison par l’artiste-peintre Pierre Raffin-Caboisse, mais c’était au départ le surnom (affectueux, parait-il…) de la femme du troisième propriétaire. Le bateau s’est appelé pendant peu de temps Tal Coet, ce qui signifie, en breton, « front de bois » (donc têtu et opiniâtre). Babar présente certaines similitudes avec Kurun, le bateau de Jacques-Yves Le Toumelin (1920 – 2009). Comme lui, il a effectué avec son propriétaire artiste-peintre, un tour du Monde ; parti en 1999 sur les traces de Kurun, il est revenu en 2002.
Un nouveau voyage sur les traces de La Pérouse, a failli mal se terminer : à l’ouest de la Bretagne, par mauvais temps, Babar a été bousculé par un cargo, qui ne s’est pas arrêté, comme c’est souvent le cas. Le navigateur a réussi à ramener son bateau abimé principalement au-dessus de la flottaison. De grosses réparations ont été nécessaires, mais Babar est de nouveau comme neuf et fréquente régulièrement les rassemblements de voiliers traditionnels.
8h47. J’étais sorti par ce beau matin de soleil. A la « grande plage » (St Pierre) je me suis mis à photographier les oiseaux, goélands, cormorans, mouettes.. quand j’ai vu – pas trop surpris car je savais qu’il sortait s’entrainer régulièrement (comme Sodebo, fenêtreA, chocolat Réauté..) – IDEC, l’impressionnant trimaran barré par le « voisin Francis » Joyon (il habite à Locmariaquer). Toujours un plaisir et une émotion de voir sortir ce grand bateau de la Trinité s/Mer, à petite allure, au moteur, poussé, guidé par quelques zodiacs, puis hisser son foc, sa grand’voile..
Ce matin là, moins d’un mois avant le départ à St Malo de La Course du Rhum, alors qu’il n’y avait qu’une petite brise assez tranquille (en tous cas là où je me trouvais, plus à l’abri que dans la Baie), j’entendis, à environ 2,5 kms, le sifflement de l’air dans les voiles du trimaran qui « traçait » droit vers le large.. Ce sifflement est presque amusant entendu à distance mais il a « dézingué » le système auditif de F. Joyon lors du Rhum. Cela serait facile de dire que ça ne m’étonne pas qu’il l’ait gagné, le Rhum, même si 2 ou 3 autres « ultimes » sont un peu plus rapides que lui en vitesse de pointe, mais sur le Rhum l’important était encore cette année de ne pas casser avant d’arriver et IDEC et son barreur se sont montrés les plus solides..et les plus chanceux, car ne pas rencontrer un objet flottant qui vient casser la coque est une question de chance.
Même les cormorans semblent regarder cet immense oiseau des mers aux 3 couleurs..
Entre ma première photo, à 8h43, quand il avait hissé depuis peu ses voiles, et celle-ci, où il s’apprête à dépasser le bout de la presqu’île de Quiberon, il s’est passé 6 minutes, c’est-à-dire qu’il mettra 10 petites minutes à remonter toute la presqu’île au sortir de la Trinité jusqu’à l’est de la Teignouse, soit toute la Baie, c’est-à-dire une dizaine de kms à près de 60 km/h.
8h53
2 jours avant en fin d’après-midi, le bateau était déjà à l’entrainement et fusait tout autant sans avoir toute sa toile. On voit sur la photo le panache de vitesse derrière le safran tribord.
Un cormoran peut voler à 27 noeuds (50 km/h). Cette version allégée d’IDEC au printemps 2018 peut facilement atteindre 32 noeuds (60 km/h) même avec peu de vent, d’ailleurs il est devant ce cormoran pour l’instant ..
.. qui est devant le voilier 3 secondes après !
(8 nov.2019) ça s’était il y a 1 an et demi. Depuis le bateau a du être encore amélioré car Joyon vient de raccourcir de 6 jours son temps entre Port-Louis (56) et Port-Louis de l’île Maurice. Quel bateau et quel marin !
Dériveur imaginé dans les années 20, qui a été modifié au fil des années jusqu’à 1934 et ses caractéristiques actuelles. Un Cormoran (celui-ci n’a pas de n° sur sa voile) d’occasion se vend entre 10 000 et 30 000 euros.